vendredi 14 juillet 2017

Juillet #34

Juillet.

Les poncifs sont de douillets refuges pour ceux qui les manient avec sincérité.

Juillet.

Il fait beau, le soleil nous irradie l'âme. La misère est réputée moins pénible à supporter.

Juillet.

Et pourtant, on en a vu des années. Alors qui, à part les moins de 10 ans, qui peut croire que la vie retient les coups du 21 juin au 22 septembre ?!

En juillet, pas de trêve pour la pire des peurs, le pire des doutes qui soient. Pas de trêve pour les douleurs les plus invincibles. En juillet, pas de trêve pour les cancers, pas de trêve pour l'épuisement des corps malades depuis trop d'années. Pas de trêve pour les accidents.

Et quand bien même. Juillet peut aussi t'apprendre que sourire, rire, pleurer de joie n'est jamais impossible.

Ne pas être familier avec le malheur, c'est un f... p... de luxe. Et en même temps, c'est le craindre bien plus que tu ne le devrais.

Une baffe énorme, inimaginable, vient de nulle part, et tu tombes pendant une, deux, dix, trente semaines... Avant d'amorcer, inévitablement, une remontée plus ou moins rapide. Et tu regardes en face ce futur tout déformé, et tu trouves en toi les ressources pour oser y commettre un premier pas. Un jour, non sans amertume mais non sans fierté, tu y cultiveras même un autre bonheur.

Si tu ne restes pas seul, tout est possible.

Et si juillet est clément avec toi, demeure alerte : pour un autre, tu es peut-être le passant qui rendra août envisageable.

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