mercredi 31 octobre 2018

Ca va bien.

Ca va bien, quand t'as le cerveau sain. Quand tu prends les emmerdes avec un grain de sel, quand tu regardes ailleurs et que tu vois qu'c'est pire, ça va bien.

T'entends tes enfants rire, ton mari plaisanter, et tu te dis qu'enfin, quand même, ça va bien.

La vie t'envoie des piques en plein coeur, en pleine tête, tu les arraches sans même y penser, parce qu'enfin, ça va bien.

Tu as ton café du matin, des repas chauds, du chocolat, des sourires, des câlins, et ça suffit à ton bonheur : ça va bien.

100 soirs de suite, 100 matins de suite, tu souris au sort qui t'exténues pour mieux le conjurer, et ça marche : ça va bien !!!


Et puis il y a ce matin. Ce matin comme les autres, où rien ne se passe différemment. Sauf que tu exploses. Tout contrôle devient subitement impossible.

Tu étais à l'abri de ça ! Tu voyais les autres s'écrouler, tu avais de la compassion, mais quelque part, salement, égoïstement, ça t'aidait à te dire que tes épreuves à toi étaient largement surmontables.

Maintenant tu es debout. Accrochée à une nouvelle, deux nouvelles, la vie suspendue, mais repartie sans doute pour 100 soirs et 100 matins, un peu plus consciente de ta fragilité. Un peu plus consciente du fait qu'il faut t'aider toi-même, si tu veux continuer à être là pour les autres.

Les autres. Cette autre qui t'a relevée ce matin-là. Ces autres pour qui tu peux vraiment quelque chose. Ces autres encore, auprès desquels tu es missionnée au quotidien. Et puis, bien sûr, bien sûr, ceux pas si "autres" que ça - ta famille.

Demain tu auras 36 ans. Tu es un peu plus sage qu'il y a 5 ans, peut-être moins que dans 5 ans.

Quoi qu'il en soit, n'oublie pas de prendre soin de toi.

Ca compte pour moi. Pour toi. Pour eux.

Bien à toi - ou à moi,

Moi - ou toi.

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